L’industrie pharmaceutique africaine recevra ce financement de la BAD à un moment où le secteur attire les investissements.
L’industrie pharmaceutique africaine recevra ce financement de la BAD à un moment où le secteur attire les investissements.
La Banque africaine de développement (BAD) va financer l’industrie pharmaceutique africaine à hauteur de 3 milliards de dollars, a annoncé son président Akinwumi Adesina ce dimanche lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite à l’Institut Pasteur de Dakar. L’objectif de l’institution multilatérale panafricaine est de favoriser le développement de ce secteur à un moment crucial de la vie des Africains en particulier et du monde en général.
En ligne avec l’une des cinq priorités stratégiques de la mission d’Adesina à la tête de la BAD à savoir « industrialiser l’Afrique », la Banque, à travers ce nouveau financement, s’inscrit dans une dynamique de plus en plus observée sur le continent. « Le marché africain attire les investissements dans le secteur de la fabrication de produits pharmaceutiques », atteste en effet la Revue annuelle de la BAD sur l’efficacité du développement publiée fin 2021. Le secteur est identifié comme de ceux offrant de nouvelles opportunités dans une région du monde où l’écrasante majorité des produits pharmaceutiques sont importés.
Apparue sur le continent il y a bientôt deux ans, la maladie à coronavirus -et toutes ses conséquences sur les chaines d’approvisionnement- a davantage accentué l’urgence du développement d’une industrie pharmaceutique africaine. Une sonnette d’alarme tirée peu avant par le bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore l’Union africaine, appelant le secteur privé africain à s’intéresser à l’industrie pharmaceutique.
Pour l’instant, peu d’informations filtrent quant aux types de projets visés par la BAD. Mais outre les différents initiatives en cours dans le domaine de la santé en général, il y a eu récemment des initiatives pionnières dans la lutte anti-Covid. L’Afrique du Sud a inauguré, ce 19 janvier, la première usine de fabrication de vaccins anti-Covid du continent, avec une capacité annuelle de 1 milliard de doses de vaccin d’ici 2025. Le tout, grâce à un investissement privé. Au Nord, le Maroc a démarré la semaine dernière la construction d’une unité qui promet plus de 2 milliards de doses de vaccins d’ici 2025. Contrairement au pays de Nelson Mandela, le projet marocain est un partenariat public-privé.
Marc Vivien