Alors que les autorités marocaines travaillent pour sauver le secteur du tourisme dans les plus brefs délais, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) demeure sceptique. L’instance a laissé entendre que le Maroc devra encore patienter pour voir défiler ses nombreux touristes dans les grandes artères des principales villes touristiques dont Tanger, Marrakech, Agadir et Meknès.
L’OMT est formelle, le rebond du tourisme international est attendu au troisième trimestre 2021 voire même en 2022. Dans son dernier rapport, publié, mardi 27 octobre, l’institution a souligné que les arrivées de touristes internationaux vont diminuer de près de 70% pour le reste de l’année. Cette situation est due à ce que la demande de voyages reste en grande partie faible en raison de l’incertitude persistante concernant la pandémie et du manque de confiance.
Le Maroc, première destination touristique d’Afrique, devra adopter de nouvelles stratégies pour faire face à ses effets négatifs dans ce secteur. Le tourisme, représentant 7,1% de son PIB, a besoin impérativement d’un « plan de relance efficace » pour éviter la saignée de l’emploi. Dans cette optique, les autorités marocaines travaillent d’arrache-pied pour satisfaire ce secteur qui a généré plus de 70 milliards de recettes en devises (statistiques officielles).
Pour la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Economie sociale, Nadia Fettah Alaoui, le Maroc doit relancer son tourisme avec plus de sérénité et plus d’ambition, en dépit de la crise sanitaire qu’il traverse. Le royaume chérifien, souligne-t-elle est en train de chercher « la voie du salut » pour ce secteur-clé de l’économie, qui a déjà enregistré une perte de plus d’un milliard d’euros dans la crise sanitaire.
Par ailleurs, l’organisation a soutenu que les restrictions sur les voyages introduites en réponse à la pandémie de COVID-19 continuent de frapper durement le tourisme mondial. D’après ses chiffres, les arrivées de touristes internationaux, ont baissé de 69% au cours des huit premiers mois de 2020 en Afrique et au Moyen-Orient.