Sommet sur le climat: enjeux autour de la préservation du Bassin du Congo

L’avenir du Bassin du Congo sera au centre des débats à la Conférence des Parties (COP) du 31 octobre au 12 novembre 2021, à Glasgow en Ecosse à travers l’initiative visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans cette perspective, les pays du Bassin du Congo ont récemment publié un plaidoyer pour que la recherche scientifique sur les questions de climat soit soutenue en Afrique centrale. Une initiative nécessitant la mobilisation de plus de 150 millions de dollars au cours des dix prochaines années incluant un programme de recherche de 100 millions de dollars et un fonds de 50 millions de dollars destinés pour la formation des experts.

Sur la base de ce plaidoyer, il ressort que les forêts tropicales d’Afrique centrale qui constituent pourtant le plus grand massif forestier du monde après l’Amazonie sont négligées, voire abandonnées. D’après des statistiques, entre 2008 et 2017, le Bassin du Congo n’a reçu que 11,5 % des flux financiers internationaux pour la protection des forêts et la gestion durable dans les zones tropicales, contre 55 % pour l’Asie du Sud-Est et 34 % pour la région amazonienne. Selon les experts, même les missions de recherche initiées au sein du continent n’en tiennent pas suffisamment compte de ce potentiel à l’exemple de l’initiative britannique Future Climate for Africa, qui a investi 27 millions de dollars dans la modélisation de quatre projets sur l’Afrique orientale, occidentale et australe et aucun sur l’Afrique centrale.

L’accent sur la recherche scientifique et la formation académique pour une meilleure préservation de l’écosystème du Bassin du Congo s’avèrent nécessaire d’autant que l’Afrique centrale et la pointe sud de l’Amérique du Sud sont les deux régions du monde à ne pas avoir suffisamment de données pour que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat évalue les tendances passées de la chaleur extrême dans son rapport du Groupe de travail I de 2021.

Deuxième poumon naturel de la planète, le Bassin du Congo possède en son sein des arbres qui sont capables de capter le CO2 émis ailleurs et de le transformer en matière végétale. Sur le réchauffement climatique, si ces forêts venaient être détruites, on remettra 20% des émissions de gaz à effet de serre dans la nature, accélérant ainsi le réchauffement climatique et ses lourdes conséquences sur l’avenir de la planète.

Par ACHILLE MBOG PIBASSO

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