Dans le jeu de dominos qu’est devenu le Sahel, la dernière pièce tombée est le Burkina Faso. Le président, Roch Marc Christian Kaboré, a été arrêté lundi à l’aube. Lundi, en début de soirée les militaires putschistes sont apparus à la télévision, confirmant, selon la phrase consacrée, que l’armée «avait pris ses responsabilités».
Dans ce communiqué, la junte, baptisée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dit avoir agi face à «l’incapacité manifeste du pouvoir» et annonce, outre l’arrestation du président, la dissolution du gouvernement et celle de l’assemblée. Plusieurs ministres ainsi que le chef du Parlement, Alassane Bala Sakandé, souvent vu comme le Dauphin, ont également été appréhendés et sont détenus «dans un lieu sûr».
À la tête du MPSR se trouve le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Cet officier, formé en partie en France, avait commandé la force d’élite Cobra avant d’être nommé à la tête de la région militaire de Ouagadougou. Le Mouvement…