Initiée par l’agence de communication DENZEL&CO, les enjeux des élections en Côte d’ivoire ont fait l’objet ce mercredi 19 Septembre 2023 d’une conférence de presse à l’hôtel Tiama au Plateau animée par plusieurs experts de la vie politique ivoirienne.

 

Cette conférence, animée conjointement par Monsieur KUYO Landry, juriste et analyste politique, par Kalil Kamara et Wakala Touré, respectivement prospectiviste et spécialiste des questions politiques a permis de faire un bilan des récentes échéances électorales municipales, régionales et sénatoriales avec des fortunes diverses et variées.

Avec un taux de participation de 36% pour les municipales, 44¨% pour les régionales et un peu plus de 89% pour les sénatoriales, les dernières élections, à deux ans des présidentielles, ont été qualifiées par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux « d’acceptables ».

Malgré la vague orange, menée par le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), qui a raflé presque tout sur son passage, il n’en demeure pas mois, selon les conférenciers, de noter quelques réserves de nature structurelles et organisationnelles sur le processus électoral qui vient de s’achever à peine. Des réserves qui mettent en parallèle la légitimité politique des candidats et la légalité opérationnelle du processus électoral avec toutes les implications qui en résultèrent avant, pendant et après.

De la Commission électorale indépendante (C.E.I), aux acteurs politiques, en passant par les électeurs, chacun à son niveau, doit en tirer les conséquences pour améliorer l’écosystème politique en Côte d’ivoire.

Selon le conférencier, Landry Kuyo, juriste et analyste politique l’élément fondamental de cette prise de conscience serait d’étoffer l’offre politique en adéquation avec la formation de la jeunesse sur les grands enjeux de la société ivoirienne.

Des acteurs politiques, de tous les partis politiques confondus, le taux d’abstention, qui depuis quelques années maintenant qui grimpe inlassablement, se cristallise par la faiblesse et la pauvreté de l’offre politique.

En organisant cette conférence, la première du genre, qui se veut désormais mensuelle, elle est une occasion pour les organisateurs d’interpeller les acteurs politiques à plus d’efforts tout les invitant à une introspection individuelle, à la hauteur des échecs pour certains et des victoires pour d’autres.

Parlant de victoires et de défaites, à la suite de plusieurs préoccupations soulevées par les journalistes présents à cette conférence, la victoire du Ministre Moussa Dosso, placée sous le signe de la résilience et de la défaite du Président du Sénat Ahoussou Jeannot ont été cités comme des cas d’école, riches en enseignements politiques.

Et ce n’est pas les scores qualifiés de «razzia ou de staliniens» pour le RHDP, parti au pouvoir ou des scores du PPA-CI de Laurent GBAGBO, du FPI de AFFI N’GUESSAN ou encore du plus vieux parti de Côte d’ivoire, le PDCI-RDA, qui empêcheront de faire une analyse rigoureuse et une prospective qui tiennent compte des forces et des faiblesses des uns et des autres.

En guise de recommandations, au delà des recours, 71 au total, et dans l’attente des réponses du Conseil d’État, les conférenciers souhaitent la consolidation de la Commission électorale Indépendante( C.E.I ), de l’amélioration des offres des partis politiques, de l’implication des jeunes à la vie politique et de l’avènement de nouveaux leaders politiques.

Charles ASSINIE