French-African Foundation : la sélection 2021 des Young Leaders enfin dévoilée !

Le 30 juin, la promotion 2021 des Young Leaders a été révélée, port de Grenelle à Paris, devant une centaine d’invités triés sur le volet. La promotion sélectionnée par un jury de haut vol, est marquée par une diversité sectorielle mais aussi géographique. Du business au secteur bancaire, en passant par la télémédecine et les médias, la promotion 2021 reflète la multiplicité des jeunes lauréats qui porteront les ambitions franco-africaines tout au long de cette année…

Retransmise en direct sur les réseaux sociaux, la cérémonie était attendue. Les 100 Young Leaders 2021 ont été sélectionnés parmi quelques 3.000 candidatures de Français et d’Africains âgés de 28 à 40 ans, au terme d’un processus de recrutement de 6 semaines. Un jury indépendant composé de personnalités françaises et africaines (Laureen Kouassi Olssen, CEO de Birimian Ventures, Romuald Wadagni, le ministre béninois de l’​Économie, des Finances et des Programmes de dénationalisation, Bertrand Walckenaer, Directeur délégué de l’AFD, Hassanein Hiridjee, PDG d’Axian Group, Philippe Lacoste, Directeur du développement durable pour le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Cécile Carlier, Responsable RSE-Impact Afrique pour Duval Group et François Hurstel, CEO de Concerto…). Animée par la journaliste Diara Ndiaye, la cérémonie s’est clôturée par un discours d’El Hadji Magatte, l’Ambassadeur du Sénégal en France.

La promotion 2021 a vu tripler son effectif. Elle se décompose entre profils issus des affaires publiques, du business, du monde de la culture et des médias mais aussi du sport. Sur 25 pays africains, 78 profils viennent d’Afrique francophone (ndr : 65 lauréats sont des nationaux et 35, des binationaux). La moyenne d’âge des Young Leaders s’établit à 34,5 ans. Nigéria, Bénin et Sénégal arrivent en tête des nationalités les plus représentées avec respectivement 9, 7 et 6 lauréats. En matière de secteurs représentés, les services financiers comptent 14 lauréats, les médias et le divertissement une douzaine, les services aux entreprises tout comme la sphère gouvernementale une dizaine. Alors que les groupes Orange, Lactalis, Deloitte, Suez, Canal+ International ou la Bank of Africa étaient bien représentés, startups et dirigeants publics n’ont pas été oubliés.

Pour la French-African Foundation (FAF) : « Ensemble, on va plus loin ! »

« Ce programme dont j’ai bénéficié en 2017 m’a apporté beaucoup et m’a donné une ouverture. J’ai acquis des compétences fonctionnelles à travers des séances de média-training, tout en approfondissant mes connaissances des relations franco-africaines » déclarait Edem Tengue, devenu Ministre togolais de l’Économie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière, en visioconférence depuis Lomé.

A l’instar de la French-American Foundation créée en 1976 pour resserrer les liens entre Paris et Washington, sa petite sœur africaine vise à renforcer la relation entre la France et l’Afrique. La première promotion des Young Leaders en 2018, était portée par la fondation AfricaFrance lancée par Lionel Zinsou, ancien premier ministre du Bénin et fondateur et Managing Partner de SouthBridge. « En 2018, les activités ont été interrompues et les Young Leaders que nous étions, ont décidé de poursuivre cette initiative. C’est ainsi qu’est née la French-African Foundation qui réunit Grégoire Schwebig (Haussmann Group), Alexandre Coster (Baobab+), Marion Scappaticci (Hinterlands) et moi-même. Il était important de poursuivre cette initiative car personnellement, j’ai rencontré en une année, 25 personnes de 25 nationalités différentes, qui m’ont permis d’avancer sur mes projets. J’ai gagné 10 ans grâce à ce programme » explique Khaled Igué (Benoit et Associés) devenu en 2018, Young Global Leader du Forum économique mondial de Davos. « Ensemble, on va plus loin ! » assure t-il.

L’équipe qui porte la promotion 2021 des Young Leaders peut s’appuyer sur des partenaires de poids dont l’Agence française de développement (AFD), le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, le Groupe Duval, le fonds Meridiam, la Société Générale, Axian Group, l’Essec, Egon Zehnder, Concerto.

Le Sénégal sera le pays hôte de la promotion 2021

Parmi les lauréats, certains sont déjà bien connus par les « africanistes » à l’instar de l’Ivoirien Franck Kié (fondateur du portail CiberObs et Commissaire Général du Cyber Africa Forum) ou de la Camerounaise Diane-Audrey Ngako (OMENKART et Douala Art Fair). D’autres, comme Emilie Watson, d’Oxford Business Group, moins « visibles » dans les médias, s’enthousiasment à l’idée de rejoindre ce programme qui leur permettra de participer à un séminaire lors du Sommet Afrique-France de Montpellier et à un second à Dakar en décembre, sous le haut patronage du président Macky Sall. « Le narratif de l’Afrique n’est pas en phase avec la réalité du potentiel du continent » explique Emilie Wilson qui compte bien porter, haut et fort, les opportunités africaines dans le cadre de cette promotion 2021. Pour ce faire, la jeune femme pourra s’appuyer sur son expérience de vies africaines entre la Mauritanie, Djibouti, l’Egypte, la Côte d’Ivoire ou encore le Gabon.

De son côté, Laure Beyala, qui a fondé la plateforme e-sante-expertise, attend beaucoup du programme. « Je recherche des fonds pour développer ma plateforme en e-santé, mais aussi des partenaires qui puissent m’aider à renforcer mes activités » explique t-elle. Laure est arrivée à la télémédecine suite à un problème de santé. « J’ai moi-même rencontré des problèmes de santé qui m’ont fais réfléchir à la nécessité d’avoir un bon diagnostic. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer cette plateforme dont l’objectif est d’améliorer l’accès et la qualité des soins » poursuit la jeune Camerounaise de 35 ans, également membre de la Haute autorité de santé (HAS).

Enfin, la cérémonie du 30 juin a été l’occasion d’annoncer la création d’une application pensée pour s’imposer comme le « LinkedIn africain » de demain. Elle sera lancée en septembre prochain.

Par Marie-France Reveillard

Challenges Radio

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