Lors de son premier « discours sur l’état de l’Union », ce mardi devant le Congrès américain à Washington, Joe Biden s’en est pris avec force à Vladimir Poutine, un « dictateur » qui est « plus isolé que jamais ». Par ailleurs, pour lutter contre l’inflation, le président américain veut accentuer le « Made in America ».
Lors de son premier « discours sur l’état de l’Union », ce mardi devant le Congrès américain à Washington, Joe Biden s’en est pris avec force à Vladimir Poutine, un « dictateur » qui est « plus isolé que jamais », pendant que Moscou intensifiait son offensive en Ukraine, frappant Kiev et la grande ville de Kharkiv. « Il a cru qu’il pourrait entrer en Ukraine et que le monde continuerait de tourner. Au lieu de ça, il a rencontré un mur qu’il n’avait jamais envisagé. Il a rencontré le peuple ukrainien », a dit Joe Biden pour qui Vladimir Poutine a ignoré les efforts pour éviter la guerre.
« La guerre de Poutine était préméditée et n’a pas été provoquée. Il a rejeté les efforts diplomatiques. Il pensait que l’Occident et l’Otan ne répondraient pas. Il pensait qu’il pourrait nous diviser, ici, chez nous », a déclaré Joe Biden. « Poutine avait tort. Nous étions prêts. »
Et d’ajouter :
« Bien qu’il puisse avancer sur le champ de bataille, il paiera un prix élevé sur le long terme (…) Il ne sait pas ce qui l’attend », a déclaré Joe Biden. « Si les dictateurs ne paient pas le prix de leur agression, ils causent encore plus de chaos », a ajouté le 46e président de l’histoire américaine à l’adresse du maître du Kremlin, en donnant des détails sur les mesures visant à entraver l’armée russe à l’avenir, même s’il a reconnu qu’elle pourrait enregistrer des gains supplémentaires dans les heures à venir.
« Nous étouffons l’accès de la Russie à la technologie qui sapera sa force économique et affaiblira son armée pour les années à venir », a-t-il déclaré.
« Lorsque l’histoire de cette ère sera écrite, la guerre de Poutine contre l’Ukraine aura laissé la Russie plus faible et le reste du monde plus fort », a ajouté le président américain. De fait, la pression internationale ne cesse d’augmenter sur Moscou.
Mardi pour des propos jugés agressifs par Bruno Le Maire, Moscou a mis en garde la France.
Ce mercredi, l’armée russe a affirmé mercredi matin s’être emparé de la ville portuaire ukrainienne de Kherson, située au sud du pays, près de la péninsule de Crimée, après des combats acharnés ces dernières heures.
Espace aérien fermé aux avions russes
Conséquence des sanctions d’une ampleur historique, que les pays du G7 ont menacé mardi de durcir encore, la principale filiale en Europe de la plus grande banque russe, Sberbank, se dirige vers un dépôt de bilan.
Le président américain s’est également exprimé sur l’inflation, exacerbée par la crise russe, et a annoncé que plus de voitures et de semi-conducteurs seront fabriqués aux Etats-Unis.
« Made in America »
« Nous sommes face à un choix. Nous pourrions combattre l’inflation en abaissant les salaires et appauvrir les Américains. J’ai néanmoins un meilleur plan », a-t-il dit.
« Plutôt que de nous reposer sur les chaînes d’approvisionnement étrangères, fabriquons-le en Amérique. Mon plan pour combattre l’inflation fera baisser vos coûts et réduira le déficit. »
Joe Biden est également revenu sur la pandémie de COVID-19 expliquant que l’obligation du port du masque serait bientôt levée à travers le pays.
« Je sais que vous êtes fatigués, frustrés, à bout », a-t-il dit. « Mais je sais aussi que ce soir, je peux vous annoncer que nous avançons sûrement vers de nouvelles habitudes, plus normales. »
Plus de 2.000 Américains meurent chaque jour du COVID-19, plus que dans tout autre pays du monde.
(Avec Reuters et AFP)