En vingt ans de présence en Afrique, Huawei a déployé 200 000 kilomètres de fibre optique pour assurer la connectivité sur le continent, participant ainsi au grand défi de la mise en place d’un véritable écosystème numérique africain.
La connectivité est devenue un des principaux défis majeurs pour accélérer le développement sur le continent. D’après la Banque mondiale, moins d’un tiers des Africains seraient aujourd’hui connectés à l’Internet haut débit, alors que le montant des investissements nécessaires pour garantir un accès universel, abordable et de qualité sur l’ensemble du continent d’ici 2030 s’élève à 100 milliards de dollars.
Sur ces investissements, quasiment 80 % vont directement au déploiement et à l’entretien des réseaux large bande. C’est principalement à ce niveau qu’interviennent les grands équipementiers en technologies, notamment le géant Huawei, présent sur le marché africain depuis 1997.
La question de la connectivité et donc des infrastructures reste en tête des priorités lorsqu’on évoque la transformation digitale du continent. Loïse Tamalgo, 43 ans, vice-président en charge des relations publiques de l’Afrique subsaharienne de Huawei Northern Africa, confirme ce postulat puisqu’il considère que la connectivité reste effectivement un problème de taille en Afrique. « Aujourd’hui, le débat sur l’écosystème numérique tourne autour de la bande passante qui devrait supporter les innovations et le trafic. Durant les mois passés, nous avons remarqué que le trafic de la plupart des réseaux de télécommunications a augmenté de 25% à 30% et de manière inattendue », révèle Loïse Tamalgo lors de son intervention au Digital Forum de La Tribune Afrique du 1er décembre 2020.
Face à la croissance de la demande sur la bande passante, des fréquences supplémentaires ont alors été allouées aux opérateurs. « Je crois que cette tendance ne va pas s’arrêter là », prévoit celui-ci. Pour Loïse Tamalgo, l’arrivée de nouveaux acteurs dans l’écosystème numérique a rendu les besoins plus complexes, posant avec urgence la question des infrastructures numériques, mais pas seulement, puisque celles-ci sont liées à celles de l’énergie, quand on sait que la moitié des populations du continent n’a quasiment pas accès à l’électricité. «En vingt ans de présence en Afrique, nous avons déployé pas moins de 200 000 kilomètres de fibre optique à travers le continent ». Un chantier colossal sur lequel s’est penché le géant Huawei, puisque la Banque mondiale estime qu’il reste encore quelque 230 000 kilomètres pour désenclaver l’Afrique en termes de connectivité.
Un déploiement à l’échelle continentale
Pour rappel, rien qu’en 2015, le géant chinois prendra en charge la deuxième phase du projet NBN (National Broadband Network, réseau national haut débit) au Cameroun. L’objectif du réseau de fibre optique est d’améliorer considérablement l’accès à l’Internet très haut débit ainsi qu’à d’autres services tels que la télévision haute définition et les services téléphoniques. Au Kenya également, Huawei assurera l’exécution de la phase II du projet d’extension des infrastructures nationales de fibre optique (NOFBI). Le projet fournira une liaison à fibre optique sur 1 600 km reliant les 47 pays et une liaison supplémentaire dédiée à une utilisation militaire, selon le Consortium pour les infrastructures en Afrique.
Au Togo, pas moins de 500 bâtiments administratifs seront connectés par un réseau à fibre optique d’une valeur de 22 millions de dollars construit par Huawei.
Reste le cas des 60% de populations qui se concentrent dans les zones rurales et l’arrière-pays et qui ne bénéficient pas toujours des programmes d’équipement menés par les gouvernements.
« Pour assurer le défi de la connectivité en Afrique, les gouvernements et le secteur privé doivent travailler de concert pour avoir les politiques publiques adéquates et les financements suffisants. La connectivité est la priorité pour installer un véritable écosystème numérique en Afrique », insiste Loïse Tamalgo.
Source Interview TA