Maroc : les exportations du secteur automobile en hausse de 30 %

A fin novembre 2023, les exportations du secteur affichent une nette hausse de 30,2% s’établissant à 13 milliards de dollars (130,6 milliards de dirhams). Une évolution portée notamment par l’accroissement des ventes du segment de la construction des usines de Stellantis et Renault au Maroc.

Secteur stratégique dans la politique industrielle marocaine depuis les années 2000, l’automobile dégage une croissance annuelle à deux chiffres à l’égard de la création d’emploi et de l’exportation. Au cours des dix dernières années, l’industrie automobile marocaine s’est hissée à des niveaux de croissance soutenus. En effet, à fin novembre 2023, les exportations du secteur affichent une nette hausse de 30,2% s’établissant à quelque 13 milliards de dollars (130,6 milliards de dirhams). Cette évolution est portée par l’accroissement des ventes du segment de la construction, du câblage, et celles de l’intérieur véhicules et sièges.

En 2021, l’automobile est le premier secteur exportateur du pays (8,4 milliards de dollars, portés essentiellement par la hausse des ventes du segment de la construction). Moins de huit ans plus tard, le Maroc est désormais le premier exportateur de voitures vers l’Union européenne, devant la Chine, le Japon et l’Inde, alors qu’il est déjà le premier producteur de voitures sur le continent africain.

Une accélération soutenue par la création de huit écosystèmes sectoriels

Le positionnement du Maroc en tant que plateforme de production et d’exportation d’équipements et de véhicules automobiles est conforté par les implantations de groupes étrangers de renom tels que Renault, Snop, GMD, Bamesa, Delphi, Yyazaki, Sews, Saint-Gobain et plus récemment Stellantis (anciennement PSA).

Pour accompagner la dynamique engagée dans l’industrie automobile, le Plan marocain d’Accélération 2014-2020 – initié par l’ancien ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy – et l’approche nouvelle des écosystèmes qu’il introduit, assoit les conditions d’un développement soutenu et pérenne des entreprises du secteur. La nouvelle stratégie renforce l’offre de valeur développée et ancre davantage la destination Maroc dans l’industrie automobile mondiale. Les logiques d’écosystèmes favorisent ainsi une intégration plus marquée du secteur (le taux d’intégration de l’industrie automobile au Maroc a atteint 63 % en 2021), ainsi qu’une meilleure organisation de ses acteurs qui gagnent en compétitivité, en qualité et en réactivité.

Stellantis et Renault, deux moteurs de propulsion pour le secteur

Début 2012, Renault inaugure son usine à Tanger. Depuis, celle-ci s’est imposée comme le catalyseur de la transformation de l’ensemble de la filière automobile marocaine. En 2022, l’usine cumulait pas moins de 2.360.000 de véhicules produits en 10 ans pour plus de 70 destinations à travers le monde.

La montée en cadence de la plateforme industrielle de Renault Group au Maroc a permis de lancer un chantier de fond sur l’écosystème automobile : dès 2016, les accords pour le développement de l’écosystème Renault ont vu le jour visant à porter le taux d’intégration locale du groupe à 65 % et le chiffre d’affaires sourcé à 1,5 milliard d’euros dès 2023. Passé de 26 à 76 fournisseurs de rang 1 et fort des réalisations liées à cet accord, le groupe a annoncé en 2021 la signature d’une nouvelle phase de l’écosystème Renault visant 80 % d’intégration locale et une cible de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires à terme.

Côté Stellantis (anciennement PSA), le groupe signe en 2015 avec le Maroc un accord pour l’implantation d’un complexe industriel pour un investissement de 6 milliards de dirhams (550 millions d’euros) et un démarrage de la production de véhicules à partir de 2019. L’usine de Kénitra (50 km au nord de la capitale Rabat) produit des moteurs et des véhicules et dispose d’une capacité initiale de production 100 000 véhicules/an (doublée dès 2022). Elle s’appuie sur le tissu de fournisseurs marocains permettant d’atteindre dès le démarrage un taux d’intégration locale de 60 % et de 80 % à terme.

Source Tribune Afrique

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