Présidentielle 2022 : à qui va profiter une abstention forte ?

Le suspense monte dimanche soir. Le taux d’abstention, estimé entre 24% et 26,5% par le ministère de l’Intérieur, est supérieur à 2017 mais moins important que craint par les derniers sondages. Ces électeurs qui sont finalement allé voter vont-ils créer des surprises ?

Après des mois d’une campagne atypique, le score s’annonce incertain au premier tour de l’élection présidentielle. A 17h, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, l’abstention se situerait entre 24% et 26,5% Français.

Cette abstention est forte. Elle est supérieure à celle de 2017 de 4 à 6 points, mais elle reste tout de même moins importante que le prédisaient les derniers sondages, et moins importante que le record de 2002. Autrement dit, des électeurs non-anticipés sont finalement allé voter, dans un contexte de forte indécision de l’électorat. De là à créer une surprise dans les résultats ?

Participation à 65% à 17h

A 17H00, la participation s’est établie à 65%, soit 4,4 points de moins qu’en 2017 (69,42%) et 5,5 qu’en 2012 (70,59). Elle est toutefois largement supérieure à celle de 2002 (58,45%), année record pour l’abstention à un premier tour d’élection présidentielle.

Les dernières enquêtes publiées dans la semaine promettaient entre 25 et 28% des voix au président sortant Emmanuel Macron, 21,5 à 24% à la candidate d’extrême droite (RN) et de 16 à 18% à l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon -ces deux derniers ayant été en progression continue dans la fin de campagne.

Verdict attendu à 20h

En ce dimanche ensoleillé partout dans le pays, quelque 48,7 millions d’électeurs départagent les 12 candidats à l’Elysée. Le verdict des urnes est attendu à 20H00, avec les premières estimations des instituts de sondage.

Aux Minimes, quartier natal du chanteur Claude Nougaro proche du centre-ville de Toulouse, les habitants sont nombreux devant les bureaux de vote.

« On a toujours voté, et on force nos enfants à voter, sinon on les déshérite ! », lance en riant Pascale Sylvestre-Baron, responsable pédagogique de 62 ans.

« Cette année est un peu spéciale, j’ai changé d’avis concernant mon vote à la dernière minute car je suis très inquiète. Inquiète aussi du taux d’abstention. Si les gens ne se mobilisent pas au premier tour après c’est trop tard. C’est un peu désespérant », poursuit la sexagénaire avant d’enfourcher son vélo.

Dans un petit commerce près d’un autre bureau de vote, cette fois dans le quartier populaire du Mirail, Lydie Maillot, elle, ne « voit pas l’intérêt de voter ».

« J’avais toujours voté, mais là je suis vraiment lasse. Qu’est-ce que ça va changer, tout est écrit à l’avance, calculé. Mon vote ne comptera pour rien », estime la mère de famille de 42 ans, sans emploi.

Par la rédaction

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