Dans son nouvel hors-série sur l’économie sénégalaise, le journal de l’économie sénégalaise (Lejecos) livre entre plusieurs analyses et perspectives, les propos d’un homme à la parole rare. Directeur général du Budget, Mamadou Moustapha Bâ apporte des précisions précieuses sur l’évolution de la ventilation du Budget du Sénégal. À l’heure où beaucoup de chiffres circulent, cette sorte de mise au point fait œuvre de salubrité publique. Bon à préciser, le budget 2022 serait arrêté à 5 198 milliards FCFA et ferait plus du double du budget de 2012.
À ceux qui pensaient à tort que l’essentiel du Budget du pays provenait de la coopération internationale, Mamadou Moustapha Bâ oppose la vérité des chiffres : «Pour 2022, sur des recettes d’un montant total de 4 190,7 milliards FCFA, 3 314,7 milliards FCFA sont sur ressources internes (79,1%) réparties en recettes fiscales et non fiscales pour 3 165 milliards FCFA et en recettes des Comptes Spéciaux du trésor 149,7milliards FCFA et 876 milliards FCFA sur ressources externes (20,9%) constituées de tirages sur dons en capital (projet) pour 250 milliards de FCFA, d’emprunts projets pour 580 milliards de FCFA et de dons budgétaires pour 46 milliards FCFA».
La bonne nouvelle est que les dons ne représentent plus dans leur acceptation large que 7% du Budget général du pays. Une prouesse qui confirme les choix judicieux du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a opérationnalisé le concept de Budget programme dont la définition et la portée.