Sommet des océans à BREST en France, l’Afrique au centre des débats

French President Emmanuel Macron, European Commission President Ursula von der Leyen and European Council President Charles Michel pose for a family photo with heads of states before the High Level Segment session of the One Ocean Summit (OOS) which seeks to raise the international community’s ambitions to protect sealife, cut plastic pollution and tackle the impact of climate change, in Brest, France February 11, 2022. Ludovic Marin/Pool via REUTERS

Protéger la haute mer, promouvoir la pêche durable et lutter contre l’invasion du plastique : telle était l’ambition du One Ocean Summit  qui s’est achevé vendredi 11 février à Brest (Finistère) et auquel ont participé 41 Chefs d’Etat et de gouvernement, dont une trentaine en présentiel.

«Un beau succès pour la France» qui a pris en janvier la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, de l’aveu même des conseillers de l’Elysée. Quant au Président Macron, «il était comme un poisson dans l’eau», selon Brigitte Borneman, présidente de la société Mer-Veille-Energie qui édite le site et agence de presse en lignewww.energiesdelamer.eu.

Il est indispensable que l’expertise accumulée au sein du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) «où les scientifiques africains continuent de se distinguer» trouve un écho jusqu’à Bruxelles, explique-t-elle. Aujourd’hui, l’Union européenne (UE)  est la zone qui importe le plus de poissons au monde, dont la moitié d’Afrique. D’où la nécessité de mobiliser un grand nombre d’Etats autour de la protection de la haute mer, ces eaux internationales qui représentent la moitié de la surface du monde mais ne répondent à aucune juridiction.

Depuis 2018, des négociations sont en cours sous l’égide de l’ONU, mais le Covid-19 les a interrompues. La quatrième et (théoriquement) dernière session pour parvenir à la signature d’un traité de préservation de la biodiversité en haute mer est prévue en mars à New York. «Nous sommes très proches mais nous devons donner de l’impulsion pour conclure (ce traité) cette année», a déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne lors de son intervention au One Ocean Summit. Une coalition réunissant les 27 États membres de l’UE avec 13 autres pays s’est formée, a-t-elle annoncé. Elle devrait peser dans les discussions.

Pollution, surpêche et piraterie

A Brest, treize pays africains (Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Gabon, Ghana, Madagascar, Maroc, Namibie, Sénégal, Seychelles, Tanzanie et Tunisie) se sont engagés aux côtés de la France pour ce «premier sommet international de haut niveau dédié à l’océan». Invité à la tribune avec son homologue de Tanzanie, le président ghanéen, Nana Akuffo-Addo, a demandé que «des engagements ambitieux et concrets» soient pris afin de lutter contre la pêche illégale, de décartonner le transport maritime et de réduire la pollution plastique. A l’instar des 36 Etats côtiers que compte l’Afrique, le Ghana cherche à préserver sa ressource halieutique.

L’Union européenne (UE)  est la zone qui importe le plus de poissons au monde, dont la moitié d’Afrique


Avec la participation de treize chefs d’Etat et de gouvernement au sommet des océans à Brest (9-11 févrirer), l’Afrique se retrouve au cœur de l’agenda d’une nouvelle gouvernance des océans. Saura-t-elle tirer son épingle du jeu ?


Par Christine Holzbauer, envoyée spéciale.

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