Tchad : l’appui de la BAD pour l’amélioration de la gouvernance

La Banque africaine de développement (BAD) a apporté un concours financier de 25,5 milliards de FCFA (environ 38 millions d’euros) au Tchad pour le renforcement de la gouvernance et l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le Programme d’appui aux réformes des finances publiques (PARFIP II) devenu Programme d’urgence d’appui à la consolidation budgétaire (PUCB).

Outre la résilience agricole, le projet a contribué à sécuriser les dépenses sociales dans le budget de l’Etat et permis d’améliorer les revenus dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du développement rural et de l’accès à l’eau potable.

La mise en place de ce mécanisme de financement en 2016 est intervenue dans un contexte socioéconomique difficile pour le Tchad marqué par la chute des cours du pétrole sur le marché international, alors que ce principal produit d’exportation a parfois représenté 23,2% du Produit intérieur brut (PIB). L’un des leviers de cette réforme fut l’augmentation des recettes fiscales hors pétrole qui ont fait passer les recettes fiscales hors pétrole de 7% en 2016 à 8,8% en 2019 de même que l’on a noté une amélioration du solde budgétaire qui est passé de moins de 2,5% du PIB en 2017 à 1,9% en 2018.

Ce programme de près de 25,5 milliards de FCFA a été financé par un don d’environ 12,3 milliards de FCFA de la Facilité d’appui à la transition (FAT), un instrument de la Banque africaine de développement pour appuyer les Etats en situation de fragilité. Le programme a également bénéficié d’un autre don de 9,7 milliards de FCFA du Fonds africain de développement (FAD) ainsi que d’un prêt de 3,4 milliards de FCFA du même FAD, le guichet de la Banque en charge des prêts à taux concessionnels.

D’après des sources, le projet a répondu à trois des cinq priorités de la BAD dites « High 5 » à savoir, « Nourrir l’Afrique », « Améliorer la qualité de vie des populations africaines » et « Intégrer l’Afrique ». L’implémentation de cette gouvernance a notamment permis aux femmes et aux jeunes filles d’accéder respectivement aux activités génératrices de revenus et d’améliorer leur scolarisation permettant surtout de lutter contre la pauvreté au sein de ces groupes sociaux vulnérables.

Par Achille Mbog

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