Réhabilitation des sites touristiques, des routes dans les zones protégées, des systèmes de surveillance dans les aéroports…, la Tanzanie mobilise plus de 39 millions de dollars pour le redécollage du tourisme, pan important de son économie.
Retrouver coûte que coûte ses belles performances touristiques d’avant-crise, telle est l’objectif à court et moyen terme des autorités tanzaniennes. A cet effet, le ministère des Ressources naturelles et du Tourisme vient d’annoncer le décaissement de 90,6 milliards de shillings tanzaniens, soit près de 39,2 millions de dollars.
23 projets financés à travers le pays
Tirée de l’appui financier du FMI à cette économie d’Afrique de l’Est, cette enveloppe financera 23 projets à travers le pays. Il sera question notamment de réhabiliter 5875 km de routes dans 10 zones protégées et forêts, de renforcer les systèmes de surveillance numérique dans les aéroports et dans les véhicules touristiques, relever le niveau de respect des normes internationales de santé et de sécurité dans l’environnement commercial touristique ou encore dispenser des formations stratégiques aux acteurs du secteur dans les régions du pays les plus sinistrées par la crise.
Avec sept sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, la Tanzanie est une sorte de berceau du tourisme non seulement au niveau de la sous-région est-africaine, mais aussi à l’échelle africaine et internationale. Pan important de l’économie, le secteur du tourisme -comme partout dans le monde- a lourdement pâti de la crise pandémique. Alors que sa contribution au PIB était de 10,7% en 2019, celle-ci a dégringolé à 5,3% en 2020, selon les données recueillies par Statista. En cause, la chute drastique de 60% des visiteurs en glissement annuel passé de plus de 1,5 million à 621 000 de touristes.
A Dar es Salam, le ministère du Tourisme entend remettre sur les rails un secteur pourvoyeur de devises et catalyseur de l’économie. Parallèlement aux travaux du ministre Damas Ndumbaro, l’Autorité des parcs nationaux de Tanzanie est pressé par le Premier ministre d’activer la collaboration avec les acteurs privés en vue de commercialiser les activités du parc national de Rubondo Island, un des plus petits parcs du pays et situé au sud-ouest du lac Victoria.
Par RISTEL TCHOUNAN