Au cours de l’année 2020, les activités extractives dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu des fortunes diverses avec une bonne tenue des productions d’or, d’uranium et de phosphates là où celle de pétrole est apparue en baisse, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar.
L’institut d’émission indique ainsi, dans son rapport annuel 2020 que la quantité d’or extraite dans l’UEMOA en 2020 est estimée à 183.246 kg, en hausse de 7,5% par rapport à 2019 après une progression marquée de 10,0% en 2019. « Cette évolution est consécutive à l’accroissement de la production au Burkina Faso (+10,8%), en Côte d’Ivoire (+2,9%), au Sénégal (+1,0%), et au Mali (+6,7%), atténué par le repli de celle du Niger (-88,9%) », expliquent les services de la BCEAO.
Les quantités d’or produites en 2020 sont estimées à 62.138 kg au Burkina Faso, 33.500 kg en Côte d’Ivoire et 16.237 kg au Sénégal. Au Mali et au Niger, elles s’élèvent respectivement à 71.237 kg et 134 kg.
Quant à la production des phosphates, elle a également augmenté de 23,5%, en ressortant à 2.970.345 tonnes en 2020, sous l’effet de la progression de 87,8% de l’offre du Togo, évaluée à 1.321.345 tonnes, atténuée par le fléchissement de 3,1% de celle du Sénégal.
La production d’uranium est, pour sa part, en très légère hausse de 0,3%, ressortant à 2.991 tonnes en 2020 contre 2.981 tonnes en 2019, du fait d’une baisse de la production de la SOMAIR, consécutive aux conditions défavorables du marché international.
En revanche, les extractions de pétrole brut ont connu une diminution de 13,9%, du fait du repli de 18,3% et 5,1% des offres respectives de la Côte d’Ivoire et du Niger.
Par Albert Savana