Uemoa : la qualité du portefeuille des institutions de microfinance continue de se dégrader

Dans l’UEMOA, la qualité du portefeuille des institutions de microfinance a continué de se dégrader au premier trimestre 2021, selon le point sur le secteur publié par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au titre des trois premiers mois de l’année.

En effet, renseigne le document, le taux brut de dégradation du portefeuille s’est inscrit en hausse, ressortant à 8,5% contre 7,1% à fin mars 2020, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur. La forte dégradation constatée depuis une année est liée à une augmentation des crédits en souffrance en rapport avec la crise occasionnée par la pandémie de Covid-19, précise la BCEAO.

Dans son rapport annuel 2020, la Commission bancaire indiquait que l’encours des créances en souffrance brutes des Systèmes financiers décentralisés (SFD) relevant de l’article 44 a augmenté de 150%, en variation annuelle, pour se fixer à 134,7 milliards FCFA à l’échelle de l’Union à fin 2020. Le taux de provisionnement des créances en souffrance est ressorti ainsi à 12,2% contre 20,4% au terme de l’exercice 2019. Et les taux bruts et net de dégradation du portefeuille se sont établis respectivement à 9,2% et 8,2% à fin 2020, soit une dégradation de 5,3 points et 5,0 points de pourcentage par rapport à 2019.

A fin mars 2021, 15 institutions de microfinance – sur les 523 unités à fin mars 2021 qui opèrent dans la région – sont sous administration provisoire. Trois au Togo, au Bénin, au Burkina et au Niger, et une en Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal.

Par N MENSSAH LEDY

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