Une décision « majeure », salue l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cent trente-six pays se sont accordés pour imposer une taxation minimale à 15% sur les multinationales, a annoncé vendredi l’organisation, après et de la Hongrie.
« La réforme majeure du système fiscal international finalisée aujourd’hui à l’OCDE permettra de garantir l’application d’un taux d’imposition minimum de 15% aux entreprises multinationales à compter de 2023 », a indiqué l’OCDE dans un communiqué. Le Kenya, le Nigeria, le Pakistan et le Sri Lanka n’ont toutefois pas rejoint cet accord.
Un accord sur les grandes lignes. Il s’agissait désormais de définir des paramètres techniques, mais objets d’âpres négociations entre Etats aux stratégies fiscales nationales très variées.
Un ralliement clé de plusieurs pays
Un verrou clé a d’ores et déjà sauté avec le ralliement, jeudi, de l’Irlande et de l’Estonie, deux pays qui rechignaient à apposer leur paraphe sur le texte. Le « oui » irlandais a été qualifié d’« énorme avancée » par le commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni, jeudi sur Twitter. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a quant à elle affirmé que l’on était « en passe d’aboutir à un changement comme il n’en arrive qu’un par génération ».
Vendredi, la Hongrie, dernier pays de l’Union européenne à ne pas avoir encore sauté le pas, a annoncé qu’elle rejoignait également l’accord, après avoir réussi à obtenir des concessions. Budapest, qui propose un taux d’imposition sur les sociétés de 9%, fait partie des Etats misant sur l’attractivité fiscale.
BILE ASSINIE CHARLES