Le maître du Kremlin a dénoncé, ce samedi, le « caractère dangereux » des livraisons de matériels militaires de l’Europe et des Etats-Unis à l’Ukraine. En parallèle, le président russe se dit prêt à aider une exportation « sans entraves » des céréales du pays.
Alors que l’offensive russe se poursuit en Ukraine, Vladimir Poutine ne digère pas les livraisons d’armes des Etats-Unis et de l’Europe. Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, le président russe a fustigé « le caractère dangereux de continuer à inonder » le pays que ses troupes ont envahi de matériels militaires. Dans un communiqué, il a mis en garde « contre des risques d’une déstabilisation ultérieure de la situation et d’une aggravation de la crise humanitaire », souligne le Kremlin dans un communiqué. Vladimir Poutine a aussi confirmé que la Russie restait « ouverte à une reprise du dialogue » avec Kiev pour régler le conflit armé, alors que les négociations de paix avec l’Ukraine sont au point mort depuis mars, selon la même source.
En parallèle, Moscou s’est dit disposé à aider une exportation « sans entraves » des céréales de l’Ukraine. « La Russie est prête à aider à trouver des options pour une exportation sans entraves des céréales, y compris des céréales ukrainiennes en provenance des ports situés sur la mer Noire », détaille le communiqué. Cette initiative intervient sur fond des craintes d’une grave crise alimentaire en raison du conflit.
Critique des « sanctions antirusses »
D’après Vladimir Poutine, les difficultés liées aux livraisons alimentaires ont été provoquées par « une politique économique et financière erronée des pays occidentaux, ainsi que par les sanctions antirusses » imposées par ces pays, explique-t-il dans cette même missive. Une augmentation des livraisons des engrais et des produits agricoles russes pourrait faire baisser les tensions sur le marché agricole international, « ce qui nécessitera bien évidemment la levée des sanctions appropriées » visant Moscou, souligne-t-il.