Assemblées annuelles de la BID: des accords de financement pour l’Afrique subsaharienne

Les bonnes moissons du Sénégal, de Afriland First Bank et de Fidelis Finance Burkina Faso. 

En marge des Assemblées annuelles de la Banque Islamique de Développement (BID) qui ont lieu à Sharm El Sheikh, en Égypte, du 1er au 5 juin 2022, des pays africains et des institutions financières au sud du Sahara ont obtenu d’importants  accords de financement. 

Ainsi, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan  et de la Coopération, Amadou Hott  a signé, le 2 juin 2022,  deux accords en faveur de son pays. Le premier porte sur une  facilité  Mourabaha  de 115 millions d’euros conclue avec Hani Salem Sonbol, CEO de International Islamic Trade Finance Corporation (IFTC). Un autre accord de 50 millions d’euros relatif à la valorisation des ressources en eau du bassin versant du Nianija Bolong a été entériné entre le ministre sénégalais  de l’Economie, du Plan et de la Coopération et Dr Muhammad Sulaiman Al Jasser, président de la Banque Islamique de Développement.

Parmi les institutions financières signataires d’accord, l’on relève Afriland First Bank qui a conclu une ligne de crédit par le biais d’un accord signé par Youssoufa Bouba, Directeur Général Adjoint de la banque panafricaine et Ayman Amin Sejiny, CEO de Islamic Corporation for the Development (ICD).

Autre institution à avoir tiré son épingle du jeu, Fidelis Finance Burkina Faso, représentée par son CEO, Abdoulaye Kouafilann SORY, signataire d’un MOU  avec ICD. «Cette coopération fructueuse entre nos institutions est la prochaine étape vers le renforcement de notre récent partenariat stratégique », a notamment déclaré M. Sejini. De son côté, Dr Sory s’est réjoui de ce protocole de coopération qui vient renforcer le partenariat initié avec ICD depuis plus de 5 ans avec, en l’occurrence, la mise en place de lignes de crédit. «C’est la preuve d’une confiance entre nos deux structures qui nous permettra de mieux accompagner les financements du secteur privé. Nous saluons cet engagement renouvelé de DCI à nos côtés pour le financement des PME/PMI au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ».

Au delà des signatures, il a été question du rôle du Groupe la Banque Islamique de Développement dans le financement des projets agricoles et de la sécurité alimentaire chez les 57 pays membres.

Sollicité en tant que «guest star » d’un panel de haut niveau sur les tensions inflationnistes sur les chaînes d’approvisionnement mondiales des produits alimentaires, le ministre sénégalais a évoqué plusieurs pistes de solutions devant un auditoire attentif constitué d’experts et de managers de la banque. «J’invite la BID à accompagner l’investissement agricole dans nos pays. Nous devons faire en sorte que les gros acteurs de l’agribusiness investissent dans des schémas de partenariat avec les petits agriculteurs et les communautés». En bon économiste adepte  de Ricardo, le ministre est plutôt favorable à ce que les pays africains se spécialisent chacun dans le domaine où il présente le plus d’avantages comparatifs. Et d’appeler à ce que l’on consomme ce qu’on produit afin d’aider à la réduction de la dépendance extérieure.

L’autre préoccupation portait sur le rôle spécifique de l’institution en Afrique. «Depuis la création de la BID, plus de 3 300 projets ont été financés en Afrique pour un encours de plus de 30 milliards de dollars. Ce montant ne prend pas en compte le financement du trade finance et des lignes de crédit pour l’import/export », précise Mansur Muhtar, vice-président dd la BID chargé des Opérations.

Par Adama Wade

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