CEMAC : l’Union monétaire plaide pour l’attractivité de la bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale

L’unification de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) le 4 juillet 2019 ne semble pas produire des résultats escomptés à la satisfaction de ses initiateurs. C’est le principal message qui découle de la première session ordinaire annuelle du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC).

Ledit comité a examiné la conjoncture économique et financière de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) le 8 juillet dernier par visioconférence, afin d’en dégager des perspectives à court et à moyen termes dans un contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid-19. Toutefois, il s’est appesanti sur l’état d’avancement de la deuxième phase de la fusion des marchés financiers de la CEMAC avant de lancer un plaidoyer visant la dynamisation de la bourse régionale afin de lui permettre de se positionner comme un véritable instrument de développement régional.

Pour l’UMAC, il est urgent pour les pays de la sous-région et toutes les parties prenantes d’intensifier les actions de sensibilisation et de communication sur « le rôle et les effets bénéfiques d’un marché financier unifié, afin de rendre la place boursière davantage attractive ». Avec moins de dix entreprises et institutions cotées à la bourse de Douala, aussi bien dans le compartiment des actions que celui des obligations, la BVMAC malgré un marché potentiel fait partie des nains en la matière comparativement aux autres marchés financiers régionaux du continent. Sa capitalisation boursière au 14 juillet 2021 s’élève à 553 milliards de FCFA (environ 1 milliard de dollars), soit 30 milliards pour les actions et 523 milliards pour les obligations.

La deuxième phase de la fusion des marchés financiers qui bénéficie entre autre, de l’accompagnement de la Banque mondiale (BM) repose principalement sur deux piliers à savoir l’opérationnalisation des structures du marché financier unifié que sont la BVMAC, la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (COSUMAF), la banque de règlement et le Dépositaire central unique (DCU) qui est la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Le rôle de ces institutions est d’assurer le développement de la bourse pour des financements plus longs, plus conséquents et diversifiés au bénéfice des entreprises de la CEMAC. L’autre pilier consiste en l’approfondissement du marché des valeurs du trésor  afin de garantir aux Etats un accès permanent aux ressources non inflationnistes, sans risque de change à moindre coût  et de façon soutenable.

Le manque de compétitivité de la bourse régionale amène certains analystes à demander aux Etats de la CEMAC, outre des mesures incitatives, des actions coercitives devant pousser des entreprises nationales et des multinationales à se coter en bourse.

Par Achille Mbog Pibasso

Challenges Radio

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