La Centrafrique tente tant bien que mal de sortir de la crise politique dans laquelle elle végète depuis des années. Les autorités ont annoncé l’organisation d’élections municipales pour septembre 2022, ce qui n’était plus arrivé depuis plus de 3 décennies.
La Centrafrique tente tant bien que mal de sortir de la crise politique dans laquelle elle végète depuis des années. Les autorités ont annoncé l’organisation d’élections municipales pour septembre 2022, ce qui n’était plus arrivé depuis plus de 3 décennies.
L’Autorité nationale des élections s’active pour préparer cet événement qui présente d’énormes défis. Le coût total de l’organisation est estimé à environ 9 milliards CFA (15,5 millions USD), et l’Etat compte sur l’aide de partenaires étrangers pour mobiliser les fonds. Un travail d’actualisation et de digitalisation doit également être effectué pour éviter des fraudes et trucages.
« Nous allons réviser le fichier électoral où les personnes en âge de voter seront à nouveau recensées et auront leur carte d’électeur », a assuré Davy Victorien Yama, responsable de la finance au sein de de l’ANE. La question de la sécurité se pose aussi, dans un pays ou les troubles sociopolitiques et les violences armées sont toujours d’actualité, malgré le cessez-le-feu décrété par le gouvernement.
Un succès de ces municipales pourrait ouvrir la voie à un nouveau départ pour les populations centrafricaines. Les vastes chantiers qui attendent le pays sur le plan de la santé, la sécurité, la lutte contre la pauvreté et la fourniture des services de base nécessitent une décentralisation efficace, avec des dirigeants compétents et impliqués.
Une mission de l’ANE s’est rendue au Cameroun pour travailler sur la question et discuter des détails techniques, de concert avec des experts du PNUD ainsi que des ambassades de pays comme l’Espagne, le Canada, la Suisse et le Japon.
Feriol Bewa