Le monde de l’économie n’oubliera pas de sitôt, le «jeudi noir» du 27 août quand la Banque Mondiale a décidé de suspendre la publication du rapport Doing Business 2021 que sa filiale dédiée au secteur privé reconduit d’année en année avec peu ou prou d’idéologie. Motif avancé : irrégularités dans les données dans les rapports 2018 et 2020, respectivement publiés en octobre 2017 et 2019. Des pays “exotiques” sont pointés du doigt.
Mais, selon les informations exclusives, l’administration Donald Trump a bloqué le dernier rapport Doing Business pour une seule raison : la Chine s’était classée devant les Etats-Unis. Ce qui, aux yeux de Washington, est une humiliation d’autant plus grande que l’administration Trump voit dans l’Empire du Milieu son grand rival.
Du coup, le fameux rapport qui classe les économies mondiales en qualité de l’environnement des affaires est renvoyé aux calendes grecques, le temps de réélire ou non le président sortant, un libéral qui a pour ambition de “rapatrier” les emplois américains “exportés” en Chine. Cette accélération de l’Empire du Milieu au point de détrôner l’Oncle Sam n’est pas une surprise.
Si l’on se fie au dernier rapport «Doing Business 2020», le pays de Xi Jinping, a obtenu un rang et un score respectif de (31 ; 77,9) contre (6 ; 84) pour les Etats Unis (EU). Malgré cet écart, tous les signaux ont été au vert pour cette année pour que la Chine détrône les EU sur le classement Doing Business 2021. À l’image de ce qui s’est passé dans les autres grandes institutions notamment, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). La chine a dépassé les Etats-Unis en nombre de dépôts, une première depuis la création du système de brevet international en 1978, selon le bulletin d’information publié en avril dernier. La réélection ou non de Donald Trump, maître à jouer de la carte de l’affrontement, permettra de voir si la Banque Mondiale poursuivra ou non son classement.