Le président français Emmanuel Macron veut jouer la carte de l’apaisement et du dialogue avec les autorités algériennes, au lendemain de la montée de tension diplomatique entre leurs deux pays.
« Mon souhait, c’est qu’il y ait un apaisement parce que je pense que c’est mieux de se parler, d’avancer », a -t-il déclaré ce mardi 5 octobre dans une interview sur France Inter. Avant d’appeler à « reconnaître toutes ces mémoires » et leur « permettre de cohabiter ».
Emmanuel Macron ne s’est pas arrêté là dans son discours pour l’apaisement. « J’ai le plus grand respect pour le peuple algérien et j’entretiens des relations vraiment cordiales avec le président Tebboune. Mais nous avons enclenché un travail, avec le rapport que nous avons demandé à Benjamin Stora (…), avec la jeunesse française et franco-algérienne, et je continuerai ce travail », a-t-il également déclaré.
Le président français avait notamment déclaré, le 2 octobre dernier, qu’après son indépendance en 1962, l’Algérie s’est construite sur «une rente mémorielle» sur la Guerre d’Algérie, entretenue par «le système politico-militaire». Des déclarations ayant courroucé Alger qui a suspendu, le lendemain, l’autorisation de survol de son territoire par les forces françaises de l’opération Barkhane, et a rappelé aussitôt son ambassadeur pour consultations.
Par RAPHAEL MENSAH