L’Etat de Guinée-Bissau, par le biais de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique a levé ce 9 mars 2021 sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 16,500 milliards de FCFA (24,750 millions d’euros) au terme de son émission d’obligations de relance (ORD) du Trésor de maturité 3 et 5 ans organisée en partenariat avec l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.
L’émission des ODR lancée par l’agence UMOA-Titres en collaboration avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), vise à permettre à l’émetteur de mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales en vue d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’État dans le cadre de ses plans de relance économique afin de contenir les effets de la pandémie COVID-19 et renouer avec les performances d’avant la crise sanitaire. Elle cible non seulement les investisseurs socialement responsables mais également les entreprises ou individus souhaitant soutenir les actions de relance économique entamée par les États de la zone de l’ Union économique et monétaire ouest africaine(UEMOA).
Au terme de l’adjudication, l’agence UMOA-Titres a répertorié 46,022 milliards de FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs sur un montant mis en adjudication par l’émetteur de 15 milliards de FCFA. Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 306,82%.
Sur le montant global proposé par les investisseurs, le Trésor Public Bissau-Guinéen en a retenu 16,500 milliards de FCFA et rejeté les 29,522 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 35,85%.
Le remboursement du capital des ODR de maturité 3 ans se fera le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 10 mars 2024. Par contre, le paiement des intérêts se fera dès la fin de la première année à un taux de 6,10%.
Pour ce qui du capital des ODR de 5 ans, son remboursement interviendra aussi le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 10 mars 2026 et le paiement des intérêts dès la fin de la première année à un taux de 6,25%.
Par Albert Savana