Investissements : la Tunisie définit ses secteurs cibles en Côte d’Ivoire

Sur le marché ivoirien, les Tunisiens prévoient d’intensifier leurs investissements dans l’agriculture, l’industrie, le BTP, la santé et le transport.

La Tunisie ressuscite son vieux projet de renforcement de ses positions économiques en Côte d’Ivoire. Les investisseurs tunisiens vont en effet se lancer dans une promotion accrue sur ce grand marché ouest-africain avec pour cible les secteurs de l’agriculture, l’industrie, le bâtiment et travaux publics (BTP), la santé et le transport, a déclaré jeudi Mourad Ben Hassine, président du Centre de promotion des exportations (Cepex), en marge d’une rencontre d’hommes d’affaires orchestrée par une organisation patronale locale.

En termes de produits, les exportateurs tunisiens veulent intensifier leurs livraisons notamment en intrants agricoles, en médicaments vétérinaires, en compléments alimentaires et en composants chimiques.

En réalité, les Tunisiens connaissent bien la Côte d’Ivoire où ils ont été parmi les premiers pays nord-africain à investir. Court-circuités dans leur élan par le printemps arabe, ils se sont fait dépassés par le Maroc qui a, quant à lui, déployé une véritable offensive sur ce marché où le roi Mohammed VI entretient d’ailleurs de très bonnes relations avec le président Alassane Ouattara.

Et cela fait plusieurs années que la Tunisie essaie d’intensifier ses exportations vers la Côte d’Ivoire qui ont bondi de 61% à 240 millions de dinars -soit plus de 74 millions de dollars- en 2021, selon les données du Cepex. Des chiffres qui font de la Côte d’Ivoire le premier client de la Tunisie en Afrique subsaharienne, quand le pays nord-africain y reste le premier fournisseur de certains produits tels que l’huile d’olive, le plâtre ou le ciment blanc.

En 2016, à l’occasion du premier forum économique ivoiro-tunisien à Abidjan, le Premier ministre d’alors s’était déplacé en grandes pompes avec plus de 70 hommes d’affaires tunisiens. Mais les récentes instabilités du pays nord-africain ont compromis sa dynamique.

Avant d’aller sur le terrain cette fois, le secteur privé entend travailler de concert avec les autorités tunisiennes afin d’ « améliorer les outils » qui favoriseront une pénétration efficace du marché ivoirien.

Source Tribune avec notre rédaction

Challenges Radio

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