Maroc-Nigeria : pas décisif vers la réalisation du gazoduc qui alimentera la CEDEAO

Etendu sur 5 600 km et traversant 13 pays, il s’agira d’un des gazoducs les plus longs au monde. Le mémorandum d’entente permettant d’avancer vers la concrétisation de ce projet financé par Rabat et Abuja vient d’être signé par le Maroc, le Nigeria et la CEDEAO.

Le Maroc, le Nigeria et la CEDEAO ont signé jeudi à Rabat un mémorandum d’entente en vue de la construction du gazoduc qui reliera les deux pays, en passant par 13 pays d’Afrique de l’Ouest. A la table des signatures, les trois parties étaient représentées par le Commissaire de la CEDEAO chargé de l’Infrastructure, l’énergie et la digitalisation Sediko Douka, le Président directeur général de compagnie nationale pétrolière nigériane (NNPC) Mallam Mele Kyari et la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

« Depuis le début du projet jusqu’à ce stade, des efforts concertés ont été déployés par les gouvernements des deux pays, ce qui a permis d’obtenir les résultats très louables enregistrés à ce jour », a déclaré Mallam Mélé Kyari dans un communiqué de la NNPC.

« La signature aujourd’hui du MoU est une étape extrêmement importante dans le développement de ce projet stratégique qui émane de la vision des deux chefs d’Etat le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari, qui ont cette vision de développement de notre continent et notamment de la zone ouest-africaine puisque 16 pays sont concernés dont 13 sur la côte atlantique et 3 pays enclavés », a pour sa part déclaré Amina Benkhadra dont le pays a surtout salué l’engagement de la CEDEAO dans ce mégaprojet.

Conçu lors de la visite du roi Mohammed VI à Abuja en décembre 2016 et consolidé pendant le séjour du président Buhari à Rabat en mai 2017, ce gazoduc est décrit comme l’un des plus longs au monde. Etendu sur 5 600 km, l’infrastructure énergétique longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc. Une connexion au Gazoduc Maghreb Europe et au réseau gazier européen permettra non seulement « une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe », mais aussi « d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali ».

Ce sont au total plus de 5 000 milliards de mètres cubes de réserves prouvées de gaz naturel. « Parmi les avantages, citons la création de richesses et l’amélioration du niveau de vie, l’intégration des économies de la région, l’atténuation de la désertification et d’autres avantages qui résulteront de la réduction des émissions de carbone », a expliqué Mallam Mélé Kyari.

Ce projet vient étoffer les infrastructures énergétiques à venir sur le continent, après le mémorandum signé par les autorités du Nigéria, le Niger et l’Algérie en juin dernier pour la construction du gazoduc transsaharien destiné à alimenter le marché européen.

Par la rédaction

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