Les Bourses européennes dans le rouge plombées par les prix records du gaz

L’envolée des prix du gaz à plus de 295 euros le mégawattheure (MWh) en Europe a entraîné la chute des principales places européennes ce lundi. La Bourse de Paris perdait ainsi 1,80%, celle de Francfort 2,32% quand Londres a cédé 0,22%. Wall Street perdait, peu après son ouverture, plus de 1%, les investisseurs redoutant l’annonce d’une nouvelle hausse des taux en fin de semaine.

C’est une dure journée du côté des places européennes. Après avoir brisé vendredi les vagues haussières des précédentes semaines, les indices ont accentué leur recul ce lundi : -1,80% à Paris, – 2,32% à Francfort (-2,32%). Londres cédait seulement 0,22%.

En cause, l’envolée du prix du gaz. Le cours du gaz européen (contrat à terme du TTF néerlandais) est reparti en flèche bondissant de plus de 20% pour toucher dans la journée les 295 euros le mégawattheure (MWh), s’approchant des records historiques atteints dans les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une envolée qui s’explique par la possible fermeture du gazoduc Nord Stream 1 qui pourrait intervenir dans le mois. Le géant gazier Gazprom a, en effet, averti que les livraisons de gaz seraient interrompues pour « maintenance » du 31 août au 2 septembre, au risque de raviver la peur d’une pénurie en Europe, où la Russie est accusée de chantage énergétique.

Autre victime de cette flambée du prix du gaz, l’euro. La devise commune perdait 0,96%, ce lundi vers 17H30, à 0,9941 dollar, un plus bas depuis 2002. C’est moins encore que le précédent record atteint mi-juillet quand la devise européenne avait brièvement atteint 0,9998 dollar. De même, la livre britannique a, elle aussi, renoué avec son plus bas de 2022.

Vers une nouvelle hausse des taux américains

Du côté de Wall Street, c’est la fin d’une euphorie estivale: vers 16H00, le Dow Jones lâchait 1,16%, l’indice Nasdaq, 1,72%, et l’indice élargi S&P 500, 1,44%. « Les marchés boursiers ont mal démarré ce lundi, les investisseurs se demandant si la reprise n’est pas allée trop loin » au fil de l’été en considérant que la banque centrale américaine (Fed) allait avoir la main moins lourde lors du prochain relèvement de ses taux directeurs, observe Craig Erlam, analyste chez Oanda. Jusqu’à la semaine dernière, les marchés ont collectionné des performances hebdomadaires positives, espérant que la Réserve fédérale américaine, qui a déjà relevé ses taux à quatre reprises depuis mars, soit désormais moins sévère.

Mais comme l’inflation continue de sévir et qu’elle diminue le pouvoir d’achat des particuliers et met en difficulté nombre d’entreprises, les banques centrales restent focalisées sur la nécessité de brider la hausse des prix, quitte à faire peser un risque de récession. Ainsi, les investisseurs attendent nerveusement le rendez-vous annuel des banques centrales à Jackson Hole aux États-Unis, sous la houlette de la Fed, qui se tiendra plus tard dans la semaine. Ils surveilleront particulièrement l’intervention du président de la Fed Jerome Powell attendue vendredi.

(Avec AFP)

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