L’inflation s’envole au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre relève à nouveau son taux directeur, à 0,5%

Comme elle l’avait fait en décembre, la Banque centrale a relevé de 25 points de base son taux directeur, qui désormais s’établit à 0,5%. Cette accélération du resserrement de la politique monétaire vise à calmer l’inflation que l’institution voit atteindre son pic en avril à 7,25%.

Stopper l’inflation. Voilà en résumé la justification de la nouvelle augmentation de taux, la deuxième en à peine deux mois, donnée par la Banque d’Angleterre (BoE), pour enrayer une hausse des prix qui s’est affichée à 5,4% en décembre 2021 – du jamais vu depuis 30 ans -, et devrait atteindre 7,5% en avril, selon la BoE. Quatre des neuf membres de son Comité de politique monétaire ont même voté en faveur d’une hausse plus importante, à 0,75%.

La BoE n’avait pas annoncé deux hausses consécutives de taux depuis 2004.

La flambée du prix de l’énergie est le premier facteur de cette hausse des prix, renchérissant la facture d’électricité des ménages et des entreprises. Le prix de l’essence a flambé de quelque 50% en un an. Et le phénomène va se poursuivre.

L’Ofgem, l’autorité nationale de régulation du marché de l’énergie, a annoncé ce jeudi que les tarifs administrés augmenteraient de 54% à partir d’avril, une hausse sans précédent due entre autres à l’envolée des cours mondiaux du gaz.

Arrêt du programme de rachats d’obligations

La Banque d’Angleterre a également confirmé l’arrêt de son programme de rachats d’actifs et la volonté de réduire son portefeuille obligataire, confirmant son engagement de décembre de ne pas renouveler les obligations arrivant à échéance si son taux était à 0,5%.

Cela représente 875 milliards de livres d’obligations d’Etat et 20 milliards de livres d’obligations d’entreprises d’ici fin 2023.

Par ailleurs, la crise ukrainienne qui pourrait voir appliquer des sanctions à la Russie sous la forme de suspension des livraisons de gaz à l’Europe,

Avril devrait également voir une hausse de la fiscalité, en raison notamment de l’augmentation des cotisations sociales des entreprises et des salariés, qui a été annoncée en décembre dernier.

Après le communiqué de la BoE, sur les marchés, le rendement des « gilts », les obligations d’Etat britanniques, à dix ans était en nette hausse. Il a atteint son plus haut niveau depuis trois ans à 1,381%, contre un peu plus de 1,27% juste avant.

La livre sterling s’appréciait alors de 0,28% face au dollar et l’indice FTSE 100 de la Bourse de Londres perdait 0,22%.

Source BOE

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