A la tête de cette instance onusienne depuis avril 2017, la Camerounaise Vera Songwe a annoncé son départ lors d’une réunion virtuelle. Les raisons officielles de sa démission ne sont pas encore révélées, mais l’automne dernier, elle était au cœur d’une polémique après la nomination d’un ex-ministre britannique au sein de l’instance onusienne.

Une page se tourne. Vera Songwe quitte ses fonctions de Secrétaire générale de la Commission économique des Nations Unies (UNECA). Elle l’a annoncé lors d’une réunion virtuelle réunissant lundi 22 août le personnel et les partenaires de l’institution, rapporte African Business qui cite une source interne.

Après la controverse ?

A l’automne dernier, Vera Songwe s’était retrouvée au cœur de la polémique, suite à au recrutement de l’ex-ministre britannique Matt Hancock, en tant que représentant spécial pour faire avancer un programme de renforcement des marchés et d’investissement en Afrique. La polémique venait de ce que Hancock venait d’être limogé en raison du non-respect des règles sanitaires lié à sa relation extra-conjugale avec son assistante.

Lors de sa nomination à l’ECA, Hancock avait publié sur son compte Twitter une lettre de Vera Songwe soutenant la pertinence de son profil pour « soutienir la cause de l’Afrique au niveau mondial » dans le contexte post-Covid. La patronne de l’ECA s’était alors attirée les foudres de certains leaders africains et de l’opposition britannique.

Nommée par Antonio Guterres, l’intellectuelle camerounaise avait rang de secrétaire générale adjoint de l’ONU et était la première femme à diriger la Commission économique pour l’Afrique, succédant au Bissau-Guinéen Carlos Lopes. Femme d’influence, Vera Songwe a passé près de 20 ans à la Banque mondiale où elle a notamment été directrice régionale Afrique de l’Ouest et Centrale de la Société financière internationale (IFC).

Les réactions

La démission de Vera Songwe n’a pas encore fait l’objet d’une communication officielle de la part de l’UNECA, mais sur Twitter, les réactions de certaines personnalités confirment bien son départ.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristina Georgieva, témoigne d’une dirigeante qui a fait preuve de « dynamisme et passion pour faire avancer des politiques révolutionnaires pour les Africains à travers le continent […] en des temps difficiles et incertains ».

Par notre correspondant