En visite dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, le président Félix Tshisekedi a promis le 24 décembre 2021, la relance des activités de la Minière de Bakwanga (MIBA).
«J’ai suivi vos pleurs. Vous pleurez pour les souffrances, vous pleurez pour la faim, vous pleurez pour la MIBA, vous pleurez pour l’électricité, vous pleurez pour l’eau. J’ai suivi tout ça. Je suis venu vous dire que j’ai suivi le problème de la MIBA. Je vous promets que nous allons relancer la MIBA. Notre MIBA sera relancée parce que la MIBA a encore des richesses. Les personnes de mauvaise volonté avaient ravi cette richesse pour créer la société chinoise qu’on appelle SACIM», a-t-il assuré.
La MIBA figure parmi les projets prioritaires qui vont bénéficier de l’appui financier du gouvernement en 2022, selon une annonce faite à l’assemblée nationale par le Premier ministre Sama Lukonde lorsqu’il présentait le projet de loi des finances exercice 2022, chiffré à 10 milliards USD.
En septembre 2020, la société avait obtenu un financement de 5 millions USD du gouvernement pour payer son personnel et renforcer l’outil de production. Déjà, le 16 février 2020, la MIBA avait obtenu la promesse d’un financement de 200 millions USD pour relancer l’exploitation minière, aux termes d’un accord signé avec la firme roumaine AM Développements International, spécialisée en construction et exploitation minière. Sur ces ressources, un chèque de 30 millions USD non remboursables avait été remis à la MIBA pour apurer, notamment, les arriérés de salaires des agents et travailleurs en exercice.
Par ailleurs, la firme canadienne Saint Louis BGM SARL avait également déboursé 180 millions USD pour permettre à la MIBA de renouveler l’outil de production et d’améliorer la desserte en énergie électrique au niveau de la centrale hydro-électrique de Tshiala.
Début janvier 2021, la MIBA a annoncé avoir produit plus de 40.000 carats de diamant. De 1976 à 2008, elle avait produit 208.595.707 carats de diamant vendus sur le marché international. Avant l’arrêt des activités minières entre novembre 2008 et mars 2011.
Par Nathanael MAVINGA