Sénégal : La croissance économique a baissé de 1,8 point de pourcentage en 2019

Dakar la capitale du Sénégal

Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a enregistré une baisse de 1,8 point de pourcentage en 2019, ressortant à 4,4%, après 6,2% en 2018, selon les données de l’Agence Nationale de la Statistique et de la démographie.

« Cette situation est consécutive au ralentissement de l’activité des secteurs primaire (4,5%, après 8,1% en 2018), secondaire (3,7%, contre 6,5% en 2018) et tertiaire (4,6%, après 5,4% en 2018) », explique l’ANSD dans sa publication Comptes nationaux provisoires de 2019 et définitifs de 2018, établie en décembre 2020.

En termes de contribution à la croissance du PIB, l’apport du primaire et du secondaire est marginal. Il est en effet de 0,7 point pour le premier et  0,9 point pour le second. En revanche, le tertiaire pourvoie 2,3 points. « Le secteur tertiaire demeure ainsi le moteur de la croissance économique compte tenu de son poids prépondérant et de son dynamisme », souligne l’ANSD.

Quant à la croissance des taxes nettes sur les produits, elle est ressortie à 5,0% en 2019, avec une contribution à la croissance du PIB de 0,5 point.

Du point de vue des emplois, la consommation finale, principal emploi du PIB réel (82,3%), affiche une progression de 3,7% en 2019, soit une décélération de 0,8 point par rapport à 2018. Ce ralentissement est en liaison avec le comportement de la dépense de consommation marchande qui s’est accrue de 3,5% en 2019, après 4,7% en 2018. Toutefois, la tendance baissière a été atténuée par la consommation publique qui a augmenté de 5,5% en 2019 contre 3,5% en 2018.

La formation brute de capital fixe (FBCF) des agents économiques a progressé moins vite (8,4%, après 13,7% en 2018). Selon l’ANSD, « cette perte de vitesse est imputable au ralentissement de l’investissement privé qui est ressorti en hausse de 9,3%, après 19,5% en 2018 ». En revanche, la FBCF publique a enregistré une reprise de 5,0% en 2019 après un repli de 3,1% en 2018.

Cette progression intervient dans le contexte de poursuite des projets structurants, notamment la finalisation du prolongement de la Voie de dégagement nord (VDN) II et des travaux relatifs au Train Express Régional (TER).

Concernant les échanges extérieurs de biens et services, ils sont caractérisés par la vigueur des exportations en valeur (12,7%) et un ralentissement des taux de croissance des importations (5,5%, après 14,3% en 2018). Par conséquent, le déficit du solde extérieur des biens et services en valeur s’est amélioré (-1 940,5 milliards en 2019 contre -2 040,5 en 2018).

Le Revenu national disponible brut (RNDB) s’est, pour sa part, élevé à 14 505 milliards de FCFA, soit une augmentation de 6,3% par rapport à 2018. Le Revenu national disponible brut par tête s’est accru pour se situer à 895.000 FCFA en 2019, soit 1 528 $ US.

La consommation finale en valeur a progressé moins vite (+5,1%) que le RNDB. En conséquence, le taux d’épargne nationale s’est bonifié de 0,9 point pour s’établir à 23,9% du PIB en 2019.

Pour ce qui est du niveau général des prix, mesuré par le déflateur du PIB, l’ANSD signale qu’il est  ressorti à 1,9%, après une dépréciation de 0,8% en 2018. Cette augmentation est en liaison principalement avec la hausse des prix des taxes nettes effectivement perçues sur les produits (+22,8%).

Par Albert Savana

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