Transition & Inclusion : comment ces leviers peuvent-ils stimuler la croissance africaine ?

L’inéluctable transformation des économies par le numérique et par l’adoption des énergies dites propres, ainsi que la nécessité pour toutes les composantes de la société -les femmes en l’occurrence- de jouer chacune sa partition pour la relance, font des notions de transition et d’inclusion des leviers clés.

Le retour aux belles performances de croissance d’avant-crise en Afrique impose la quête de leviers à amplifier en vue de booster la machine économique. Et l’inéluctable transformation des économies par le numérique et par l’adoption des énergies dites propres, ainsi que la nécessité pour toutes les composantes de la société -les femmes en l’occurrence- de jouer amplement leur partition pour la relance positionnent clairement les notions de transition et d’inclusion. Celles-ci sont au cœur de la troisième édition du Digital Forum de La Tribune Afrique.

La transition numérique face à ses défis financiers

En effet, l’économie numérique africaine pourrait peser 180 milliards de dollars d’ici 2025 et jusqu’à 712 milliards de dollars d’ici 2050 pour représenter 8,5% du PIB régional, selon un rapport conjoint de la Société financière internationale (SFI) et Google. Une transition correctement réalisable si et seulement si le continent poursuit sa dynamique de connectivité et si les entreprises -tous secteurs confondus- arrivent à développer des projets prometteurs et transformateurs de l’économie en général. Alors que l’accès au financement reste une des clefs de voûte d’un tel développement, quel rôle pour les institutions financières ?

La pandémie de Covid-19 ayant favorisé une accélération de la digitalisation dans plusieurs secteurs de l’économie, comment les institutions financières peuvent-elles accompagner au mieux cette transition vers le « presque-tout-numérique » ? Dans un contexte de pression financière en raison des besoins de relance des économies après une première récession en 25 ans en 2020 en Afrique subsaharienne, à quels types de défis les institutions financières peuvent-elles être confrontées en accentuant leur accompagnement de l’économie numérique africaine ? Dans ce cadre, quelles sont leurs attentes vis-à-vis des gouvernements et du secteur privé ? Toutes ces questions seront défrichées lors d’une première table ronde intitulée : « Le rôle des institutions financières dans le l’essor de l’économie numérique africaine ».

La transition énergétique et ses stratégies de succès

Par ailleurs, une conviction de plus en plus partagée est que l’avenir énergétique de l’Afrique se fera par le mix… ou ne se fera pas. Pourquoi ? Le continent concentre plus de 50 % des découvertes mondiales d’hydrocarbures, alors que plus de 45 % de ses ressources énergétiques sont exportées. Mais paradoxalement, l’Afrique c’est aussi des réserves renouvelables parmi les plus importantes au monde : 10 TW pour le solaire et 350 GW pour l’hydraulique. L’Afrique a donc la chance d’être abondamment pourvue de ressources tant fossiles que renouvelables.

Face au changement climatique, à la demande croissante en électricité, c’est ce potentiel combiné qui est aujourd’hui au cœur des politiques publiques en matière de transition énergétique, mais aussi au cœur des stratégies des majors du secteur et des opérateurs privés qui accompagnent, par leurs solutions, le développement de ce secteur, vital pour le développement des économies et le bien-être des Africains.

Comment la crise actuelle a-t-elle impacté la prise de conscience de l’importance de favoriser l’émergence de projets d’énergies renouvelables ? Quels sont les mécanismes qui permettent aujourd’hui d’encourager l’investissement dans les EnR ? Comment assurer l’accès universel à l’électricité ? Et comment réduire cette fracture énergétique qui freine la croissance sur le continent ? Des pistes de solutions seront apportées à ces problématiques lors de la table ronde intitulée « Quelles stratégies pour réussir la transition énergétique en Afrique ? ».

Le leadership des femmes dans la valorisation des savoir-faire d’exception

La notion d’inclusion étant abordée lors de ce Digital Forum sous l’angle de l’entrepreneuriat féminin, un troisième panel jettera un regard analytique sur un marché de niche dans lequel de plus en plus d’acteurs économiques tentent de contribuer à la valorisation des savoir-faire africains d’exception : l’industrie du luxe.

Deuxième région du monde en termes de progression de la consommation de cette catégorie de produits, l’Afrique est considérée par plusieurs experts comme l’un des principaux marchés d’avenir des biens de luxe. Le secteur aurait généré environ 6,1 milliards de dollars en 2018, contre 5,6 milliards de dollars en 2016, selon les données du cabinet New World Wealth. Cette dynamique est notamment portée par la hausse constante de la population High-net-worth individual (HNWI) et de la classe moyenne supérieure, laquelle a poussé les grandes marques internationales à particulièrement cibler l’Afrique dans le cadre de leurs stratégies de développement. A côté, un noyau de femmes entrepreneures africaines investissent différents segments dont le textile, le tourisme … Récemment l’une d’elles poussait encore plus loin, en lançant une société d’investissement dédiée au luxe inspiré de l’héritage africain.

La pandémie de Covid-19 ayant justement modifié les habitudes de ce type de consommation par les Africains les rendant plus locales, vers quel modèle de développement le secteur pourrait-il s’orienter ? Alors que cette industrie trace peu à peu son sillon sur le continent élargissant la couverture sectorielle de l’économie régionale, quelle place, quels critères pour un luxe africain ?  Comment les femmes entrepreneures bougent-elles les lignes de cette activité sur le continent pour en révéler et en affirmer la singularité ?

Par la rédaction

 

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