Climat : malgré le recul de la Cour suprême, les Etats-Unis veulent tenir leurs objectifs

Une décision de la Cour suprême américaine vient de limiter fortement les pouvoirs de l’État fédéral dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais selon John Kerry elle lui laisse « suffisamment de marge de manœuvre ».

John Kerry et son administration ne comptent pas lâcher. « Nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs. Nous pouvons les atteindre », a déclaré vendredi à l’AFP l’émissaire de l’administration Biden pour le climat, à propos des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis.

Cette déclaration intervient au lendemain d’une décision de la Cour suprême américaine limitant fortement les pouvoirs de l’État fédéral dans la lutte contre le réchauffement climatique. La plus haute juridiction du pays a notamment estimé que l’Agence fédérale pour la protection de l’environnement (EPA) ne pouvait pas édicter de règles générales pour réguler les émissions des centrales à charbon, qui produisent près de 20% de l’électricité aux États-Unis. Une décision qualifié de « recul » dans la lutte contre le changement climatique par le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies.

Pas de financements pour de nouvelles centrales à charbon?

« Je suis convaincu — et nos juristes regardent cela de plus près — que cette décision laisse suffisamment de marge de manœuvre pour faire plein de choses que nous devons faire » contre le changement climatique, considère toutefois John Kerry.

« Personne, ni banque, ni prêteur privé, ne va financer de nouvelle centrale à charbon aux Etats-Unis », estime-t-il d’ailleurs. « Le charbon est le pire combustible du monde ».

Pour la suite, « je pense que le président doit réfléchir à toutes les options possibles », a-t-il ajouté, alors que certains parlementaires démocrates appellent le président à déclarer un état d’urgence climatique.

Une réduction des émissions de la moitié avant 2030

Le président américain Joe Biden est revenu dans l’accord de Paris sur le climat quitté par son prédécesseur Donald Trump. En avril 2021, il a annoncé que les États-Unis réduiraient les émissions de gaz à effet de serre de 50 à 52% d’ici à 2030, par rapport à 2005, et il a soumis ces nouveaux engagements auprès de l’ONU.

Vendredi pourtant, l’administration Biden a ouvert la voie à de nouveaux permis d’exploitation d’hydrocarbures dans le pays.

Challenges Radio

Read Previous

Immobilier : nouveau coup dur pour la Chine, le promoteur Shimao en défaut de paiement

Read Next

Zone euro : l’inflation pulvérise un nouveau record en juin, à 8,6%

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.